Validation par le Conseil d'Etat du dispositif de présomption de démission en cas d'abandon de poste
Saisi par des syndicats, le Conseil d'État a rejeté la demande d'annulation du
La
Des syndicats ont contesté ce décret et la FAQ devant le Conseil d'État, demandant leur annulation et le remplacement de la FAQ sur le site du ministère.
Le Conseil d'État a d'abord noté que le décret se limite à préciser les modalités d'application de la loi et ne constitue pas un « projet de réforme » nécessitant une concertation préalable.
Les syndicats ont également critiqué la loi et le décret pour ne pas avoir prévu les garanties de la
Le Conseil d'État a également précisé que l'abandon de poste ne peut être considéré comme volontaire en cas de motif légitime, comme des raisons médicales, l'exercice du droit de retrait ou de grève, le refus d'exécuter une instruction illégale, ou des modifications du contrat par l'employeur. La présomption de démission ne s'applique donc pas dans ces cas.
La loi prévoit par ailleurs que l'employeur doit envoyer une mise en demeure par lettre recommandée ou remise en main propre, donnant au salarié au moins quinze jours pour justifier son absence ou reprendre le travail. Le Conseil d'État a jugé que ce délai est clair et conforme à la loi.
Plusieurs requérants avaient également demandé l'annulation de la FAQ qui abordait la possibilité pour l'employeur de choisir entre la procédure d'abandon de poste et celle du licenciement pour faute. Cependant, ni la loi ni le décret ne traitent de cette question. Le Conseil d'État a constaté que cette partie de la FAQ avait été retirée du site en juin 2023 et que la nouvelle version mise en ligne ne contenait plus les mentions contestées. Par conséquent, il n'a pas statué sur cette question.
En conclusion, la Haute Juridiction a rejeté les demandes d'annulation du