Régime fiscal des transmissions par décès de biens placés dans un trust avant l'entrée en vigueur de la loi du 29 juillet 2011 : soumission de ces biens aux DMTG
Dans un
Pour rappel, l'
Jusqu'à la publication de ces dispositions, l'administration fiscale analysait les modalités de constitution et de fonctionnement des trusts au regard des faits, pour établir leur taxation, eu égard notamment aux principes dégagés par la jurisprudence, tant en matière de droits d'enregistrement (droits de mutation à titre gratuit, impôt de solidarité sur la fortune, etc.) que de tout autre impôt (impôt sur le revenu, etc.).
Au cas d'espèce, des héritiers étaient poursuivis pour des faits de fraude fiscale pour avoir omis de déclarer dans la succession des biens détenus via des trusts de droit étranger. Le redressement fiscal portait sur un actif net de plus de 300 M€.
Les juges du fonds ont relaxé les prévenus, faute, selon eux, d'élément légal de la fraude fiscale à la date des faits s'agissant de l'imposition au titre des droits de mutation par décès de biens logés dans des trusts ayant perduré au-delà du décès de leur constituant (
Ils ont en effet jugé qu'avant la
Dans un
- l'intervention du législateur en 2011 n'implique pas l'absence de toute fiscalité antérieure applicable aux biens placés en trust ;
- lorsque le constituant d'un trust de droit étranger, fût-il, aux termes de l'acte de trust, qualifié de discrétionnaire, irrévocable et ne prenant pas fin à son décès, ne s'est pas irrévocablement et effectivement dessaisi des biens placés, ses héritiers sont tenus de les déclarer lors de la succession ;
- la méconnaissance de cette obligation déclarative est susceptible de caractériser le délit de fraude fiscale.