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Propos injurieux à l'encontre d'un député : la société C8 écope d'une amende de 3,5 M€ de l'Arcom

AAI

La séquence avait fait grand bruit. Lors de l'émission « Touche pas à mon poste » diffusée sur C8 le 10 novembre dernier, un invité, député et ancien chroniqueur de l'émission, était convié à intervenir sur le sujet de l'accueil de migrants à bord d'un navire humanitaire. Il a commencé à s'exprimer sur la thématique de l'inégale répartition des richesses et sur les activités en Afrique d'un actionnaire du groupe Canal +, provoquant une première salve de réactions de l'animateur qui l'a interrompu, suscitant à son tour une réaction de l'invité reprochant notamment à l'animateur de porter atteinte à sa liberté d'expression. C'est alors que l'invité a été qualifié d'« abruti », de « tocard », de « bouffon » et de « merde » avant que ce dernier ne quitte le plateau. Ces échanges ont ensuite été commentés en l'absence de l'invité et ce dernier a alors été qualifié de « mange-merde ».

Des « propos à caractère injurieux, proférés de manière prolongée et répétée à l'encontre de l'invité », qui l'ont été « principalement par le présentateur lui-même sans qu'aucune personne présente en plateau ne cherche à tempérer ce dernier ni à modérer ses propos, les chroniqueurs s'étant alors exprimés l'ayant, au contraire, tous fait au soutien du présentateur », a constaté l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) qui a, le 9 février, au terme de la procédure engagée à la suite de ces propos, prononcé une sanction d'un montant de 3,5 M€ à l'encontre de la chaîne C8. Une décision qu'elle justifie par le fait qu'ils ont porté « atteinte aux droits de l'invité, au respect de son honneur et de sa réputation, en méconnaissance des stipulations de l'article 2-3-4 de la convention du service ». L'Autorité a également considéré que cette séquence traduisait une « méconnaissance par l'éditeur de son obligation de maîtrise de son antenne, inscrite à l'article 2-2-1 de sa convention ».

Le 9 février, l'Arcom a adopté par ailleurs une seconde décision par laquelle elle a mis en demeure la chaîne C8 de « se conformer à l'avenir aux stipulations de l'article 2-3-8 de sa convention relatives à l'honnêteté et à l'indépendance de l'information et des programmes qui y concourent ». Elle a en effet considéré que « l'invité avait été explicitement empêché d'exprimer en plateau un point de vue critique à l'égard d'un actionnaire du Groupe Canal +, auquel appartient le service de télévision C8 et que, par suite, l'émission n'avait pas été réalisée dans des conditions qui garantissent l'indépendance de l'information ».