Usurpation du titre d'avocat par un avocat : le caractère exécutoire de la décision du Conseil de l’ordre doit avoir été notifié à l’avocat omis
Dans un
Pour justifier la condamnation du prévenu, les juges du fond avaient énoncé que l’intéressé avait fait l'objet d'une décision d'omission financière prononcée par le conseil de l'ordre qui avait été confirmée, après un recours, par la cour d'appel de Paris.
Pour les juges, même si les
Les mêmes juges ajoutent que s'il n'existe pas davantage de trace, au dossier, de la notification de la décision de la cour d’appel, les articles précités ne prévoient pas la notification d’une telle décision, qui ne mentionne d'ailleurs pas elle-même qu'elle doive être notifiée.
Ils concluent qu'à cette date, l'intéressé n'avait donc plus le droit ni d'exercer la profession d'avocat, ni d'en revendiquer le titre, la décision d'omission financière ayant pris effet.
La solution est cassée par la Cour de cassation. Pour la chambre criminelle, les juges du fond devaient constater la notification, à l'intéressé, tant de la décision d'omission que de l'arrêt qui l'a confirmée. À défaut, l’infraction punie à l’ ne pouvait être caractérisée.