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Les grandes lignes de la politique du Gouvernement Bayrou

Hier, 14 janvier, le Premier ministre a prononcé sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Retour sur les principales annonces du chef du Gouvernement.

Pour ce qui est des sujets suivants :

  • Retraites : François Bayrou a annoncé une « mission flash » confiée à la Cour des comptes pour établir la réalité des chiffres concernant la réforme des retraites. Sur la base des chiffres fournis par la Cour des comptes, une conférence sociale disposera de 3 mois pour trouver un accord d'équilibre et de meilleure justice, qui pourra être intégré dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. En l'absence d'accord, la réforme actuelle continuera de s'appliquer ;

  • Budgets : Il a réaffirmé la stratégie pluriannuelle de rétablissement des comptes publics, avec un objectif de retour à 3 % de déficit en 2029. Les prévisions de croissance pour 2025 ont été révisées à la baisse, passant de 1 % à 0,9 %, avec un déficit public prévu à 5,4 % pour 2025. Il a souligné la nécessité de repenser tous les budgets en fonction du service à rendre, et non en augmentant simplement le budget précédent de l'inflation. Un fonds spécial dédié à la réforme de l'État sera créé, financé par une partie des actifs immobiliers, pour réaliser des investissements tels que le déploiement de l'intelligence artificielle dans les services publics ;

  • Normes : Il a déploré la lourdeur bureaucratique et a annoncé un puissant mouvement de débureaucratisation. Le projet de loi de simplification de la vie économique devra être adopté rapidement. Grâce à France expérimentation, les acteurs de terrain travailleront avec l'État pour redéfinir et alléger les obligations. Partout où cela sera possible, l'Administration sera responsable de remplir les papiers, et les usagers devront les vérifier ;

  • Collectivités territoriales : Il a assuré que le Gouvernement soutiendra les collectivités locales dans des domaines tels que l'eau, l'assainissement, et la protection des élus. L'effort financier demandé aux collectivités sera réduit de 5 Md€ à 2,2 Md€ pour 2025 ;

  • Entreprises : Il a affirmé que les multinationales françaises contribuent à la richesse du pays et doivent être protégées contre des augmentations exponentielles d'impôts et de charges ;

  • Immigration : II a abordé les craintes liées à l'immigration, affirmant qu'il s'agit avant tout d'une « question de proportion ». Il a souligné l'importance d'appliquer les obligations de quitter le territoire français (OQTF), actuellement non respectées à 93 %. Il souhaite réactiver le comité interministériel de contrôle de l'immigration, transcrire le Pacte européen Migration et Asile, et rétablir en 2026 une trajectoire dynamique de l'aide au développement ;

  • Écologie : Il a rappelé que l'écologie est « la solution » et non « le problème ». Il a appelé à poursuivre et amplifier les actions écologiques. Il s'agit notamment de : finaliser la Stratégie nationale bas carbone ; préserver la biodiversité ; produire de l'énergie décarbonée, notamment par le nucléaire et la géothermie ; organiser une grande conférence nationale sur l'eau, déclinée dans les régions ; favoriser les mobilités adaptées, de l'hydrogène au Plan vélo ;

  • Outre-mer : Il a insisté sur l'absence de « débat tabou » concernant la crise migratoire à Mayotte, y compris sur les conditions d'exercice du droit du sol. Il souhaite définir un plan de développement et de financement pour chaque territoire d'Outre-mer, avec un nouveau Comité interministériel des Outre-mer ;

  • Production : Il a plaidé pour des politiques de filière associant l'État, les grandes entreprises, les régions et les sous-traitants. Il souhaite poursuivre la stratégie nationale pour l'intelligence artificielle (IA) et investir dans les infrastructures. En agriculture, il veut : poursuivre l'examen de la loi d'orientation agricole ; organiser des conférences nationales et régionales pour définir une stratégie à long terme sur l'eau ; simplifier les normes en donnant « l'initiative aux usagers » ;

  • Travail : Il a proposé une concertation sur le travail et les salaires, portant sur la qualité de vie au travail, la rémunération, la santé au travail, la prévention et la prise en charge des arrêts de travail, ainsi que sur l'égalité salariale femme-homme. Il entend poursuivre les efforts en matière de revalorisation salariale, d'épargne salariale, d'intéressement et de participation ;

  • Territoires : Il a indiqué vouloir combler les déséquilibres entre « Paris, les métropoles et le désert français ». Il propose de : favoriser la construction de logements en réduisant les délais et les demandes d'autorisation ; relancer l'investissement locatif ; favoriser l'accession à la propriété ; soutenir les maires bâtisseurs par un système d'encouragement à l'investissement, y compris privé ; organiser une conférence sur le financement durable du transport avec les collectivités locales et les professionnels ;

  • Santé et solidarité : Il a exprimé son intention d'adopter une vision pluriannuelle pour le financement du système de santé. Il souhaite aborder la question cruciale de la démographie médicale en impliquant les élus territoriaux et en se concentrant sur la formation des professionnels de santé. Il a également annoncé une augmentation de l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) en 2025 pour soutenir les hôpitaux et améliorer les conditions de travail. De plus, il a décidé d'abandonner la mesure de déremboursement de certains médicaments et consultations. François Bayrou a également confirmé que la santé mentale sera la grande cause nationale en 2025 :

  • Autres points abordés : Il a annoncé l'ouverture d'un dialogue avec le Parlement et les départements sur le bien vieillir et le maintien à domicile. Il prévoit aussi la création d'un Haut-commissariat à l'enfance. Et il souhaite répondre à la précarité étudiante. Pour cela, il a annoncé la construction de 15 000 logements par an pendant 3 ans, en utilisant le foncier disponible de l'État, avec une attention particulière à la répartition des universités sur le territoire.