Le comportement du notaire, rédacteur de l'acte authentique d'acquisition en l'état futur d'achèvement d'un appartement acheté à crédit dans une résidence de tourisme et dont le promoteur a bénéficié d'une procédure de liquidation judiciaire, s'est avéré d'une légèreté blâmable, dès lors qu'il a fait procéder au déblocage des fonds par la banque à hauteur de 70 % du prix de vente total sans s'assurer de l'exécution réelle de travaux qui auraient déjà dû être terminés. L'acquéreur, qui a obtenu la résolution judiciaire de la vente et du crédit, a subi un préjudice matériel résultant du remboursement à la banque de la somme de 65 258 €. Il a également subi un préjudice moral lié à son inscription au fichier des incidents de paiement du crédit aux particuliers, aux procédures engagées aux fins d'obtenir la suspension des échéances du prêt et à la mainlevée de l'inscription au fichier, évalué par la cour à hauteur de 8 000 €. C'est donc un montant total de 73 258 € que la cour lui alloue à titre de dommages et...