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Discriminations et harcèlement dans la profession d'avocat : les résultats d'une enquête sur les collaborateurs dévoilés

Sur sa partie relative au harcèlement et à la discrimination, l'enquête Collaboration, lancée au printemps dernier et dont « les résultats complets (…) seront bientôt disponibles », montre que les discriminations et le harcèlement représentent 3 à 5 % des difficultés majeures rencontrées par les collaborateurs interrogés, en sachant que le questionnaire qui leur a été adressé « a généré environ 5 000 réponses ». « Les répondants sont à 96 % des libéraux et à 4 % des salariés ». « L'échantillon de l'enquête est donc représentatif de la population des collaborateurs », estime le Conseil national des barreaux (CNB).

« Si les chiffres peuvent apparaître faibles », pour l'organisation nationale qui représente l'ensemble des avocats inscrits à un barreau français, « la réalité s'avère plus forte ». Et le CNB d'expliquer qu'il ressort des résultats que « les difficultés peinent à remonter aux organes compétents pour les connaître », avec 70 % des victimes qui n'en font pas part. Quand elles s'en livrent, c'est à 14 % auprès des syndicats, 19 % et 21 % respectivement aux référents et au bâtonnier, 30 % à d'autres (famille, amis, sans pouvoir pour agir). « Il se déduit du nuage de mots que l'anonymat est de nature à libérer la parole. »

Ces résultats révèlent en outre « une méconnaissance générale des dispositifs de protection, tels que les référents harcèlement/ discrimination, et la faculté du bâtonnier de s'autosaisir ». Ainsi, 69 % des collaborateurs interrogés ne connaissent pas cette dernière procédure, continuant de penser que le bâtonnier n'agit pas s'il n'est pas saisi d'un différend entre avocats. « Le contrôle a posteriori n'est pas devenu courant et les répondants sont nombreux à souhaiter la mise en place d'une main courante. »

Les femmes sont les premières touchées et plus fortement du fait de leur grossesse pour celles qui exercent dans les plus gros cabinets : 61,5 % des collaborateurs sondés ont été victimes de harcèlement ou de discrimination en lien avec la grossesse, laquelle représente 30 % de l'ensemble des discriminations.

Sont apparus « quelques écarts des situations entre Paris et les régions ». Ainsi, sur les difficultés rencontrées, le harcèlement représente 13 % des réponses pour la province, contre 22 % à Paris. Les contrôles des conditions d'exécution du contrat de collaboration par le barreau s'effectuent à 24 % en province et 8 % à Paris, soit « trois fois moins de contrôles à Paris qu'en-dehors alors que le harcèlement est subi davantage à Paris qu'ailleurs ». En revanche, les discriminations liées à la grossesse et à l'âge s'expriment davantage en-dehors de Paris. Les discriminations liées à la grossesse montrent que 36 % les subissent en province, 18 % à Paris ; sur l'âge, 25 % pour la province, 14 % pour Paris.